Le goût du sel


Dialogue avec "Le goût du sel" de Titi Robin
Le vent s’engouffre dans mon parapluie vert
au bout de la jetée de pierres
engloutie sous les vagues vert d’eau
de la grande marée

le port est un bateau
à rendre nomades les plus sédentaires
d’entres nous

j’attrape du sel au creux de la main
j’en avale une cuillère
et le reste, je l’étale
sur la poitrine
là où ça bat
plus fort quand je pars  

Les cercles de la nuit se refont autour du soleil que tes mains dessinent autour des astres de bois. Tu entres sans te faire voir dans cette intimité de la naissance du jour, ce sont tes doigts qui avancent sur le jour en faisant frissonner le son au bord de l’air. Tu regardes la nuit derrière et, tu es déjà dans la clarté. Tes mains décrivent encore des orbes, des ronds qui s’agrandissent dans l’eau. Je ne te vois plus. Ce sont tes traces au vent mêlées qui racontent ce que tu vois de l’autre côté du soleil.






La dernière strophe du poème accompagne le "Le goût du sel" 
dans la pochette de l'album Kali Sultana de Titi Robin. 
Pour écouter : http://www.myspace.com/thierrytitirobin/music/ 

Le texte en prose est une contribution à l'atelier d'écriture en ligne 
de François Bon : nocturnes de la BU Angers, 09 | « ... ce qu’on appelle musique » 

© Laure Morali_janvier 2011

Commentaires

  1. Très beau texte !
    Et qui m'a redonné l'occasion d'écouter Titi Robin...
    Merci !

    RépondreSupprimer
  2. http://www.youtube.com/watch?v=_xYh-KI9IqM

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés